La formation de condensation qui aboutit à l’apparition de moisissures est un phénomène qui touche de nombreuses maisons. Les raisons sont variées et pas toujours faciles à repérer. Confort de vie, santé, sécurité, les dégâts peuvent être énormes. Quelles sont les solutions pour y faire face ? Comprendre le processus puis éliminer ces phénomènes gênants.

Condensation dans la maison : un phénomène naturel

La condensation est un phénomène naturel qui se produit chaque fois que l’eau s’évapore et se mélange à l’air. Les causes qui alimentent cette réaction sont multiples et si elles se combinent entre elles, il est difficile d’identifier la nature précise du phénomène. Il est certain qu’une fois qu’une certaine température est dépassée dans la maison, l’air va absorber de la vapeur d’eau jusqu’à saturation et par conséquent son volume augmentera. Dès qu’il se refroidit, l’air expulse la vapeur qui, au contact d’une surface plus froide, se condense et se transforme en gouttes d’eau. En pratique, la condensation dans les maisons dépend de deux facteurs : la quantité d’eau dans l’air et la température. La présence de condensation dans les murs favorise l’apparition de champignons microscopiques dont des spores qui se multiplient rapidement et infectent l’air ambiant.

La condensation sur les murs intérieurs peut être causée par de nombreux facteurs.

► Les jours de pluie ou pendant les chutes de neige, l’humidité extérieure est très élevée et généralement plus élevée qu’à l’intérieur, il y a donc des conditions de condensation dans la maison. L’entrée d’air froid et humide dans une pièce chauffée peut agir comme un déclencheur.

► La production de vapeur liée à la vie quotidienne, donc à la cuisson des aliments et à l’utilisation des salles de bain et des douches : la quantité d’humidité qui est créée est importante et si elle n’est pas éliminée d’une manière ou d’une autre, elle se déposera sur les murs.

► La simple présence d’êtres vivants (personnes, animaux ou plantes) génère de l’humidité dans un environnement fermé.

Condensation dans la maison : les signes visibles !

Le phénomène de condensation est plus visible sur des matériaux très compacts, donc non poreux, tels que les surfaces métalliques, le verre et donc les miroirs, la céramique et le béton armé.

Elle sera moins visible dans les matériaux poreux (briques, plâtres s’ils ne sont pas plastifiés, bois non protégés par des peintures polyester, tissus...).

Si vous remarquez des gouttes de condensation sur le verre ou le carrelage, c’est le symptôme de la présence de condensation sur les autres surfaces de la maison.

Condensation : dommages visibles

► taches sombres sur les murs ; 
► décollement du papier peint ;
► décollement de la peinture, de l’émail ou de la résine des murs ;
► dommages aux revêtements muraux en bois ;
► dommages aux plinthes, aux cadres de porte ou aux planchers en bois ;
► dommages aux cadres de fenêtre en bois (pourriture) ;
► dommages aux plâtres.

La condensation dans les murs des bâtiments peut, en fait, être classée en deux types :

► la condensation de surface qui se produit sur les surfaces de la maison. 
► la condensation interstitielle qui se produit à l’intérieur du mur. L’émergence de cet élément peut donc compromettre la durabilité des murs eux-mêmes, mais aussi l’habitabilité de l’environnement. 

La présence de condensation sur les vitres de sa maison doit être considérée comme un signe d’alerte. Au début, cela peut paraître inoffensif, mais la situation ne risque pas de s’améliorer avec le temps c’est pourquoi il faut immédiatement prendre des mesures.   

Comment résoudre le problème de l’humidité ?

Le niveau d’humidité dans un environnement est en équilibre si la vapeur éliminée est égale à la vapeur entrante, c’est-à-dire produite par l’activité humaine.
Mais la quantité de vapeur transpirée par la maçonnerie est modeste et la vitesse de propagation très lente, de sorte que pour éviter que le niveau ne monte pour devenir dangereux, il est nécessaire d’éliminer la vapeur en mélangeant l’air intérieur humide avec l’air extérieur plus sec, en ventilant la pièce.

Si l’on ne peut pas ouvrir les fenêtres périodiquement, il faut prévoir une ventilation mécanique. Si le budget le permet, mieux vaut une unité de ventilation canalisée, sinon envisager l’opportunité d’installer des unités de ventilation ponctuelles. 

1. La couche thermique comme solution

Dans la zone où la moisissure est présente, la température de surface est généralement très basse et il est donc bon d’assurer une bonne isolation thermique du logement.
Dans les cas les plus graves, il y a présence d’humidité et de champignons sur toute la surface des murs, surtout s’il y a peu de soleil.

Un revêtement extérieur peut être réalisé si le phénomène est généralisé, alors que s’il est limité, il est préférable d’intervenir, de l’intérieur ou de l’extérieur, de façon partielle. Il faut savoir que l’intervention de l’intérieur est généralement moins souhaitable, car elle prend de l’espace en dehors des pièces et peut provoquer une gêne puisqu’elle doit être réalisée dans des environnements déjà habités.

2. La nouvelle technologie au service du logement

Au cours des dernières décennies, des efforts ont été déployés pour s’attaquer à tous les phénomènes de dégradation causés par l’humidité. De nombreux techniciens et entreprises ont conçu et produit de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies. Cependant, l’efficacité dépend de la conception correcte des composants donc du choix d’un type de construction, de l’installation des matériaux et des contrôles thermo-hygrométriques. 

Si le bâtiment a déjà été construit, un examen minutieux peut encore être effectué pour estimer la température moyenne et le niveau d’humidité de celui-ci. Si nécessaire, un système d’aspiration mécanique de faible capacité qui aspire l’air doit être prévu.

L’on peut également installer des bouches d’aération auto-réglables sur les poubelles ou les portes et fenêtres des pièces afin de favoriser l’échange d’air et ainsi réduire les pics d’humidité dans les pièces. À ce stade, une analyse est nécessaire pour vérifier la présence et l’influence des ponts thermiques et des principaux nœuds structurels.

3. Éliminer l’humidité avec un poêle ou une cheminée

Installer un poêle ou une cheminée est un excellent moyen de réduire l’humidité à l’intérieur de la maison. Si vous prévoyez cette solution, il est mieux de ventiler. Dans ce cas, le poêle doit être relié à l’extérieur par une prise d’air et émettre de l’air chaud aspiré de l’extérieur dans la pièce.

4. La chaux pour éviter la condensation et les moisissures

La condensation et la formation de moisissures dépendent grandement du type de matériaux. Pour cette raison, dans le choix du plâtre, il faut toujours préférer un produit à base de chaux poreux, avec une hygroscopicité élevée et ayant une capacité d’absorption de l’excès d’humidité. En raison de sa capacité à éliminer l’eau des surfaces murales, la chaux agit également comme un désinfectant naturel. Ceci à condition que les peintures ultérieures soient également faites avec des produits à base de chaux, mais pas uniquement le plâtre.