Chanvre, lin, linon, batiste, métis, coton, percale… De toutes ces matières, laquelle est la plus douce ? Se froisse le moins ? Et conserve plus longtemps ses qualités de douceur et de beauté ? Je vous invite dans le secret des chambres et du linge de lit, d’hier et d’aujourd’hui.

Du trousseau de nos grand-mères…

On imagine le linge de lit d’autrefois, très blanc, très lourd, rangé en piles régulières dans de grandes armoires. Ce linge était “marqué” de monogrammes pour le reconnaître parmi d’autre le jour des grandes lessives qui avaient lieu à la rivière ou au lavoir, 2 fois l’an… Là on reste songeur…

Le temps des trousseaux n’est plus. Et le temps pour sa préparation non plus. Une dizaine d’années en général (après la communion de la fillette). Le terme trousseau vient du vieux français « trousser » qui signifie « mettre en paquet ». Le trousseau était donc le « paquet de linge » que la jeune fille emportait en quittant ses parents pour se marier. Sa composition est très précise. Rien que pour le linge de lit : 18 paires de draps et 30 taies d’oreillers. On se prend à rêver devant les “broderies à la Richelieu”, les “rivières ajourées”, de dentelles amidonnées, de jours Venise…

… A la saison du blanc !

Ah la fameuse saison du blanc qui avance d’année en année ! Autrefois en janvier, aujourd’hui en décembre, voire plusieurs fois l’an dans les grandes surfaces. Une seule matière ou presque : le coton ! Un peu de percale, et encore. Alors peut-on aujourd’hui perpétuer la tradition du beau linge ? Les nuits se rêvent plutôt en couleurs, à fleurs ou à rayures.

Il y en a pour tous les goûts : pour les enfants, les ados, les plus grands et maintenant pour les hommes (petits chevrons, damiers et teintes profondes). Parce que les hommes ne dorment pas dans les parures roses à pois jaune. Qu’on se le dise !Exit la parure complète ! On mélange allègrement les motifs et les couleurs. Et pour l’entretien ? On veut que ça dure mais sans repasser. On veut le côté pratique et le plaisir des yeux, et le meilleur prix aussi.

Souplesse du coton, volupté du satin, fraîcheur du lin…

Question de goût. A moins que vous ne préfériez la percale ? Son tissu est tissé serré très fin (70 fils minimum par centimètre carré). Par comparaison la qualité standard en Europe est de 30 fils en chaîne et 27 en trame.

Le polycoton (mélange de coton et de polyester) se froisse moins que le coton. La tendance écolo a donné naissance au coton biologique cultivé sans pesticides ni produits chimiques pour un toucher plus doux. Le coton égyptien constitue le haut de gamme, car il est tissé de fils très fins (toucher lisse et soyeux).